
Entre injonction à innover et manque de temps, les enseignants avancent souvent en funambules. Quand Élisabeth Borne rappelait que l’IA devait renforcer — et non remplacer — le travail des professeurs, Nolej illustrait déjà ce cap : une EdTech capable de transformer en quelques minutes un cours classique (PDF, diapo, vidéo) en parcours interactif avec quiz, fiches de révision, vidéos enrichies et tuteur conversationnel.
Portée par un duo mêlant ingénierie et psychologie cognitive, reconnue par Time Magazine et lauréate des GESAwards 2023, la solution mise sur l’ergonomie, l’inclusion (mode FALC, intégration Cantoo) et la confidentialité des contenus.
L’IA à l’école : renforcer, pas remplacer
Le 7 février 2025, Élisabeth Borne rappelait un cap clair : donner aux enseignants « les moyens de prendre en main ces technologies, non pas pour les remplacer, mais pour les renforcer ». Dans ce contexte, une jeune pousse française, Nolej, s’impose comme un cas d’école en EdTech. Sa promesse est simple et spectaculaire : convertir en quelques instants un support de cours — document, diaporama, vidéo ou ressource web — en une boîte à outils pédagogique interactive prête à l’emploi. Pas d’effet de mode ici : la plateforme a été distinguée par Time Magazine parmi les meilleures solutions EdTech et a décroché le premier prix aux Global EdTech Startup Awards (GESAwards) 2023.
Nolej, de la rencontre entre ingénierie et sciences cognitives
Derrière Nolej, un binôme : Philippe Decottignies, ingénieur passionné d’intelligence artificielle, et Nejma Belkhdim, enseignante en psychologie cognitive. Leur point de départ : réduire le temps passé à produire des supports tout en augmentant la qualité d’apprentissage. Après une bêta éprouvée auprès de plus de 2 500 enseignants, la plateforme est désormais ouverte et accessible largement, y compris aux non-initiés.
Un nom, une mission
« Nolej » sonne comme “knowledge”. L’ambition est dans le nom : accélérer la transmission du savoir en s’appuyant sur l’IA pour automatiser ce qui peut l’être, et rendre au professeur son rôle de chef d’orchestre de l’apprentissage.
Comment ça fonctionne concrètement ?
Ingestion multimédia et génération d’activités
Le cœur de Nolej tient en trois étapes :
- Importer un contenu (PDF, présentation, vidéo, page web, etc.).
- Analyser la matière via l’IA.
- Générer une panoplie d’activités : quiz, fiches de révision, supports visuels, exercices adaptés et même des vidéos interactives.
Exemple marquant : une vidéo peut être enrichie automatiquement. Les termes complexes sont détectés ; une pastille apparaît au bon moment avec définition et contexte, puis un quiz final vérifie la compréhension. Là où un enseignant passerait 4 à 5 heures à tout baliser manuellement, Nolej promet un résultat en 2 minutes. C’est l’un des points qui bluffe le plus les testeurs, selon Philippe Decottignies.
Un tuteur conversationnel pour apprendre en dialoguant
La plateforme intègre un chatbot pédagogique. Ce tuteur n’attend pas seulement des questions : il interroge l’élève, reformule, propose des contre-exemples, pousse au raisonnement et challenge la compréhension. L’idée n’est pas de livrer des réponses toutes faites, mais d’installer une interactivité cognitive continue.
Un tableau de bord pour piloter le progrès
Côté prof, un module de suivi permet de visualiser en temps réel les progrès d’une classe ou d’un groupe. Les points forts et zones de fragilité remontent automatiquement, ce qui facilite l’individualisation : on cible les difficultés, on renforce les acquis, et on ajuste le rythme. L’enseignant reste ainsi dans le siège conducteur, responsable du contenu et de la progression.
Une ergonomie pensée pour tous les enseignants
Prise en main express
L’interface a été conçue pour être intuitive. Menus clairs, actions guidées, petit tutoriel d’accueil : tout est fait pour qu’un enseignant peu familier des technologies s’approprie l’outil rapidement. C’est l’un des moteurs de l’adoption rapide, admet l’équipe : la courbe d’apprentissage est courte, les gains sont immédiats.
Inclusion et accessibilité au cœur
Nolej a intégré un mode FALC (Facile à Lire et à Comprendre) pour simplifier la lecture et l’assimilation des informations essentielles. La plateforme s’appuie également sur le logiciel de Cantoo afin d’améliorer l’accessibilité des activités, en particulier pour les élèves à besoins éducatifs particuliers (EBEP). Résultat : les mêmes activités deviennent plus inclusives, plus lisibles et mieux adaptées aux profils hétérogènes.
Les chiffres qui font lever un sourcil
Temps gagné, engagement boosté
Selon Nolej, un enseignant gagne en moyenne 27 jours par an en préparation de cours grâce à l’automatisation et à la réutilisation intelligente des ressources. Côté apprenants, l’engagement grimperait de 85 %. Ces ordres de grandeur entrent en résonance avec des résultats cités par PR Newswire, où 47 % des élèves et 48 % des enseignants estiment que l’IA améliore l’expérience d’apprentissage. Au-delà des courbes, cela se traduit par des élèves plus actifs, qui répondent, questionnent et révisent avec des supports qui s’adaptent à leur niveau.
Un cadrage rassurant sur les données
Point sensible s’il en est : la confidentialité. La plateforme insiste sur un principe simple : l’IA s’appuie uniquement sur les contenus fournis par l’utilisateur. Pas de siphonnage de sources externes pendant la génération, pas d’envoi sauvage hors du cadre prévu. L’enseignant maîtrise ce qui entre et ce qui sort ; il peut éditer, corriger et supprimer à tout moment. Un positionnement qui parle à la communauté éducative, soucieuse de sécurité et de conformité.
Pourquoi cela change vraiment la donne ?
De la préparation à la scénarisation
Avec Nolej, la question ne se limite plus à « faire un cours » mais à scénariser une expérience d’apprentissage. Les supports deviennent vivants, les évaluations formatives s’insèrent naturellement dans le fil de l’activité, et l’enseignant gagne le temps pédagogique pour circuler, observer et accompagner. On passe d’une logique de production à une logique d’orchestration.
Un levier pour répondre au “défi” évoqué par Borne
Le « défi immense » dont parlait Élisabeth Borne — mettre des moyens concrets entre les mains des professeurs — trouve ici une matérialisation. Avec Nolej, l’IA n’est pas une boîte noire qui prescrit ; c’est un amplificateur de pratiques, au service de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de l’Innovation et du Numérique, mais surtout du terrain : collèges, lycées, universités, CFA et organismes de formation continue.
Les limites et les bonnes pratiques
L’IA ne fait pas le cours à votre place
Aussi rapide soit-elle, la plateforme ne remplace pas le jugement pédagogique. Les meilleurs résultats surviennent lorsque l’enseignant sélectionne un contenu de qualité, valide les objectifs, revoit les propositions de l’IA et ajuste les activités à sa classe. En somme : l’outil accélère, le professeur élève.
Vers une culture de l’itération
Parce que tout va vite, on peut créer un premier jet en quelques minutes, le tester, récolter des retours d’élèves via le tableau de bord, puis affiner. Cette itération courte rapproche l’enseignement des méthodes d’innovation : on expérimente, on améliore, on capitalise.
En résumé : un accélérateur d’apprentissage… et de confiance
De sa reconnaissance internationale (TIME, GESAwards 2023) à ses fonctionnalités (génération d’activités, vidéos interactives, tuteur chatbot, suivi en temps réel, FALC, Cantoo), Nolej coche les cases qui comptent pour les enseignants : gain de temps, simplicité, efficacité, inclusion et contrôle des données. Dans un paysage où l’innovation éducative est souvent freinée par la complexité, cette solution propose un raccourci : moins de tâches mécaniques, plus de pédagogie.
Et maintenant ?
Si vous voulez tester l’IA en classe sans révolutionner vos habitudes du jour au lendemain, commencez par :
- Importer un support déjà utilisé.
- Choisir deux activités (un quiz et une fiche de révision).
- Activer le tuteur sur un chapitre délicat.
- Observer les métriques d’engagement et ajuster.
Les technologies n’éduquent pas ; ce sont les enseignants qui le font. Mais quand un outil leur redonne du temps et des leviers, il peut faire une différence immédiate. Et Nolej, à en croire ses utilisateurs, en fait partie.
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