Stage 2026 : voici le nouveau salaire minimum horaire des stagiaires

Stage 2026 : voici le nouveau salaire minimum horaire des stagiaires

Le montant de la gratification de stage évolue à partir du 1er janvier 2026. Que devez-vous savoir sur la nouvelle réglementation et sur ce qui change pour la rémunération des stagiaires ? Toutes les réponses dans ce dossier complet.

Une nouvelle référence : 4,50 euros de l’heure dès 2026

Le montant minimal de la gratification versée aux stagiaires connaît une légère augmentation : il passe à 4,50 euros de l’heure dès le 1er janvier 2026. Ce n’est pas un chiffre choisi au hasard : la loi prévoit que la gratification minimale soit fixée à 15 % du plafond horaire de la Sécurité sociale (PHSS). Or, ce plafond s’élève à 30 euros en 2026 (contre 29 euros en 2025).

Le calcul est donc simple : 30 € x 15 % = 4,50 € par heure de présence effective en entreprise.

Combien cela représente-t-il chaque mois ?

À la différence des salariés, les montants perçus par les stagiaires peuvent varier d’un mois sur l’autre, en fonction du nombre de jours ouvrés sur la période concernée. Certaines entreprises pratiquent le « lissage », mais si ce n’est pas le cas, le versement correspond au nombre réel d’heures réalisées.

Exemple, pour un temps plein (7 heures par jour) :

  • Janvier 2026 (22 jours ouvrés, 154 heures) : 154 x 4,50 € = 693 €
  • Février 2026 (20 jours ouvrés, 140 heures) : 140 x 4,50 € = 630 €

Il est donc essentiel d’anticiper ces écarts pour bien gérer son budget durant son stage.

Evolution de la gratification de stage : chiffres clés

Année Plafond horaire Sécurité sociale Minimum horaire stagiaire Exemple : 154h (22 jours)
2025 29 € 4,35 € 669,90 €
2026 30 € 4,50 € 693,00 €

Quelles sont les conditions pour bénéficier de cette gratification ?

Attention, tous les stages ne donnent pas automatiquement droit à cette gratification. Elle devient obligatoire uniquement si la durée de votre stage excède deux mois, consécutifs ou non, au sein d’une même année scolaire ou universitaire.

Ce seuil correspond, en pratique, à 309 heures de présence effective en entreprise (soit plus de 44 jours à temps plein – 7h/jour). En deçà, l’employeur n’a aucune obligation de vous verser une indemnité, même s’il peut décider de le faire.

Des dispositifs sectoriels souvent plus avantageux

Le minimum légal (4,50 €/h en 2026) constitue un seuil, mais certaines conventions collectives peuvent prévoir des conditions plus attractives pour les stagiaires, notamment dans des secteurs comme l’industrie pharmaceutique. Par exemple, pour un stage en Master 2, la convention peut fixer la gratification jusqu’à 25 % du plafond de la Sécurité sociale, dépassant aisément le minimum légal.

Des droits annexes à ne pas négliger

Au-delà de la gratification, certains avantages sont obligatoires :

  • Transports en commun : l’employeur doit prendre en charge 50 % de votre abonnement (au même titre que les salariés).
  • Titres-restaurant : si l’entreprise en fournit à ses salariés, les stagiaires doivent également en bénéficier, selon les mêmes règles.
  • Accès au CSE : le Comité Social et Économique, le cas échéant, permet d’accéder à des activités culturelles ou à des offres sociales (billetterie, chèques-vacances, etc.).

Fiscalité et exonération de charges : ce qu’il faut savoir

La gratification des stagiaires est exonérée de cotisations sociales, tant que celle-ci ne dépasse pas le minimum légal. Concrètement, le montant brut de votre gratification est également le montant net : pas de déductions à prévoir.

Concernant la déclaration de revenus, les gratifications de stage n’ont pas à être déclarées à l’administration fiscale tant qu’elles restent sous le seuil annuel du SMIC (soit environ 21 600 € en 2026). Dans la quasi-totalité des cas, vous restez donc non imposable sur la gratification perçue au cours de votre stage.